petit questionnaire histoire de !

✤ Si vous aviez à choisir un sorcier ou une sorcière célèbre, lequel choisiriez-vous ? Pour quel raison ? (choisir par affinité, ressemblance (mentalité) avec votre personnage)

Je choisirais Helga Poufsouffle, pour ce qu’elle représente, une femme extraordinaire, douée en magie, avec des qualités humaines rare. La loyauté est une des qualités qui compte le plus pour moi, s’occuper des autres, c’est l’altruisme, avec l’hypocrisie, l’égoïsme de notre société, ces qualités sont des joyaux à préserver et cultiver. Qui ne souhaiterait pas avoir un ami sur lequel pouvoir se reposer, pouvoir compter sans jamais avoir à douter que cela ne finisse un jour ? Helga Poufsouffle incarne pour moi des qualités indispensables pour une amitié, ou un amour. Voilà pourquoi je suis si fier de ma maison.

✤ Si tu devais te réincarner en une créature magique, laquelle choisirais-tu ?

Une créature magique ? Un sombral. Je dois enterrer mon amour pour une de mes élèves, tout oublié, arrêter de lui vouer une passion aussi forte, aussi dévastatrice. Vous ne croyez pas aux contes de fées ? Vous avez bien raison, puisque les happy endings n’existent pas, je dois voir l’amour qu’elle me portait s’éteindre par ma faute, certes c’est pour son bien, mais si vous saviez à quel point je voudrais être égoïste et qu’elle se rappelle de tout, juste pour la serrer une dernière fois dans mes bras, sentir son odeur, voir ses yeux s’illuminer…

✤ Tes épreuves de filature et de déguisement terminées tu t'apprêtes à rentrer dans le monde des adultes et aspire à devenir un(e) Auror, mais par un concours de circonstance un autre sorcier vise ce même poste. Hors seulement il n'y a qu'une place vacante. Le chef du service doit choisir. Il tient entre ses mains vos destins à tous les deux. Finalement il choisira votre concurrent. Énonçant votre manque de motivation et votre goût douteux pour la torture etc... Comment réagissez-vous ?/ Que faites vous ?

Comment ça je m’apprête à rentrer dans le monde des adultes, à 28 ans je suis encore un bébé c’est ça ? Ah mais très cher, laissez-moi vous dire que vous devriez vous renseigner avant de parler sans savoir, je suis professeur, à Poudlard, oh ne me regardez pas avec cet air éberlué ! Oui je suis jeune, mais la jeunesse est-elle le contraire de la réussite, que nenni ! Mon manque de motivation ? Evidemment ! Je préfère de loin mon rôle de professeur et de directeur de maison, qui ma satisfasse pleinement et me permette de rencontrer tous les jours de futurs aurors ou futurs grands de ce monde ! Alors ne vous inquiétez pas pour moi, je saurai me consoler de la perte de cette opportunité. Ah et j’oubliais, la torture ?! Je vaux bien mieux que ça, je vous en prie, je ne suis pas de Serpentard, bien que la plupart des élèves de cette maison ont un bon fond. Tout cela pour dire que je réagis très bien et je m’en retourne à la préparation de mes prochains cours.

✤ Ton équipe de Quidditch perd un de ses joueurs qui se voit envoyer à Sainte Mangouste à cause d'une grave blessure. Depuis des années toi et ta/ton meilleur(e) ami(e)s espérez faire partie de l'équipe. Seulement il n'y a qu'une place vacante et vous êtes le seul à être au courant de ce désistement. Ce goût du Quidditch t'a était transmis par cet(te) ami(e)s qui rêve d'en faire son métier un jour mais toi tu es en quête de popularité et de reconnaissance. Quel sera-t-on choix ?

Comme je vous l’ai dit je suis fier d’appartenir à Poufsouffle et j’en suis un membre à part entière. Comme je vous l’ai dit aussi précédemment, je n’aime pas le Quidditch et même si mon ami tellement passionné réussissait à m’y intéresser, je ne serai sans doute jamais autant fan que lui. En recherche de gloire, reconnaissance ? Hum et bien je laisse mon ami postuler, si il veut en faire son métier, c’est qu’il est doué, et je me joins à lui pour faire la fête après sa victoire, comme ça je peux profiter de ses nouveaux amis, et donc augmenter ma popularité sans trahir personne. Entre nous je ne suis pas très sociable, enfin disons que je ne suis pas du genre à attirer la sympathie, mais lorsqu’on me connait, on sait qu’on peut toujours compter sur moi, malgré tout je ne me vois pas dans une équipe de Quidditch, trop superficiel pour moi…

✤ Un métier te fait envie mais tu comprends, avec les années, que les aptitudes pour parvenir à ce travail te manquent/ne sont pas dans tes cordes. Que fais-tu ?

Je n’ai qu’une seule réponse, celle que je ressors à chaque Poufsouffle qui passe devant moi désespéré pour son avenir « Quand on veut, on peut. » Un cliché me direz-vous ? Une vérité plutôt ! Certes certains sont plus enclins à certaines disciplines que d’autres, mais s’il se donne les moyens d’y arriver, en travaillant avec assiduité, alors rien n’est impossible. J’ai déjà vu une élève devenir une haute fonctionnaire du ministère alors qu’elle était une buse dans beaucoup de matières. Le secret de la réussite est bien le travail. (Bien que pour certains ce soit les relations…)

✤ Parmi toutes les matières enseignées à Poudlard, laquelle à ta préférence et pour quelles raisons, je te prie ?

Est-ce de la prétention de dire que ma matière me plait le plus ? J’espère que non… Enfin bref, c’est bien les sortilèges qui m’enchantent le plus, cet art puisque oui disons-le c’est un art, demande énormément de travail. Les raisons sont simples, depuis tout petit je suis doué, c’est une prédisposition qui m’a permis de très belles mentions dans ce domaine. De plus c’est la matière que je juge la plus intéressante et la plus utile, celle qui sert pour tous et à tous instants. Enfin je veux dire, pourquoi passer des heures à fabriquer une potion qui lave la vaisselle quand d’un coup de baguette, votre vaisselle est propre et bien rangée ? Soyons logique, les sortilèges constituent la plus belle matière de Poudlard. (Surtout quand c’est moi qui l’enseigne !)

✤ Quel est ton sortilège préféré ? (dis-nous pourquoi?)

Aucun, j’aime les sortilèges mais aucun ne m’enchante plus qu’un autre. Certains me débéquètent, comme les sortilèges impardonnables ou ceux qui blessent quelqu’un. Cela dit, aucun n’a de place particulière dans mon cœur.

✤ Votre ami pour se venger de votre dernière petite blague vous transforme en chaussette géante, comment réagissez-vous et que faites-vous ?

Une chaussette géante ? Mon ami a le mérite d’avoir beaucoup d’imagination. Hum, que puis-je faire ? En tant que chaussette rien du tout. Une fois redevenu moi-même, je pense que je rigole, après tout si un ami me fait ça, c’est que c’est pour rire, sinon je ne le considérerais pas comme un ami, mais si je lui rends la pareille, un petit sortilège peut me permettre de rire à mon tour.

✤ Vous vous trouvez en face d'un loup garou que faites-vous ?

Cela ne m’étant jamais arrivé, je n’en ai aucune idée, mais je ne pense pas que je reste longtemps devant lui, je préfère m’enfuir en prenant mes jambes à mon cou. Je ne tiens pas spécialement à être au menu

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being myself is not easy everyday

Retournons ensemble il y a bien longtemps, 28 ans exactement, à Galway, joli village moldu d’Irlande. Vous voyez la femme qui crie dans la salle d’accouchement moldue, entourée de moldus, c’est ma mère. Oh chut, ne la dérangeons pas, elle n’est pas au top de sa forme ! Oh regardez cette petite tête, comme je suis mignon n’est-ce pas ? Comment ça non ?! Je vous ai entendu ! Au moins ma mère a l’air heureuse de me voir.

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Vous vous demandez sans doute pourquoi un sorcier est né dans un hôpital moldu, tout simplement puisque ma mère est une cracmole, ce qui signifie qu’elle n’a rien de magique en elle, (enfin pour ma part je la considère comme magique puisqu’elle sait en un clin d’œil me redonner le sourire, mais c’est une autre histoire.) si bien que le jour où il a été confirmé que jamais elle ne pourrait accéder à Poudlard, elle a oublié tout de la magie pour se concentrer sur son apprentissage moldu. Tout ce que je sais c’est que ses parents ne voulaient surtout pas que leurs collègues, amis l’apprennent, ils l’ont envoyé dans un pensionnat moldu Français. Officiellement elle étudiait à beauxbatons, officieusement elle étudiait des matières moldues comme les maths, le français. Vous l’aurez compris, mon enfance je l’ai vécu chez les moldus, au milieu de personnes qui me paraissaient totalement normales. Pour moi j’étais normal, je me surprenais à rêver d’avoir des pouvoirs. Ma mère enseignait, c’était sa passion et à mes yeux cette passion qui l’animait lorsqu’elle enseignait était devenue ma passion, mon rêve. Mon père était à mes yeux un cadre de bureau, rarement là, toujours au travail et toujours stressé par celui-ci. Dès l’âge de trois ans je fus envoyé en maternelle, où j’apprenais le dessin, à parler, écrire, et à me socialiser. Sur cette période, ma magie ne se manifestait pas, et pour éviter tout lynchage en cas de gaffe, mes parents me préservaient de la magie. La primaire arriva, et j’apprenais la lecture, compter, comme tout enfant « normal ». Cette période de ma vie me semble si loin que je ne saurai vous raconter ce que pouvait ressentir à l’époque, tout ce dont je me souviens c’est que je menais une vie paisible, comme tout enfant moldu, rêvant de devenir chevalier, pompier, aviateur. Ma période de collège se passa parfaitement, je n’étais pas spécialement doué, mais je restais dans la moyenne, ce qui disons le me suffisait amplement. J’étais déjà quelqu’un de plutôt normal, je n’aimais pas aller vers les autres, mais j’étais loin de les repousser lorsqu’ils venaient à moi. Malgré tout déjà à cette époque l’amitié, la loyauté et le travail étaient des notions qui chez moi avaient un sens, et que je m’efforçai d’atteindre. Cette période de ma vie me semble ne plus m’appartenir aujourd’hui, je ne vois donc pas l’utilité de vous la conter dans les détails, puisque cela n’a pas forgé mon caractère d’une manière particulière.

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Reprenons l’histoire en juillet, l’année de mes 16 ans, je suis tranquillement affalé devant la télé quand mes deux parents rentrent une lettre à la main, l’air grave. Il faut le dire au début je ne leur prête pas attention, bien trop occupé par l’émission. Soudain mon père éteint la télé sans même la toucher, je me retourne pour lui dire de me rendre la télécommande mais quelle n’est pas ma surprise quand je me rends compte que j’ai la télécommande dans la main, et qu’il était bien trop loin pour y toucher.
« - Que … ? »
Mon père ne me laisse pas une minute, il me coupe la parole avec un ton grave :
« - Ezrael, ta mère et moi devons te parler. Tu vas devoir nous écouter jusqu’à la fin et après seulement tu pourras parler, compris ? »
« - Oui oui mais p’pa la télé »
Mon père exaspéré me regarde et de sa voix grave et sévère me demande :
« - Compris ? »
« - Ouais ouais…. »
Ma mère s’approche et c’est alors qu’elle me raconte tout, mes pouvoirs, l’école, sa position par rapport à la magie, le travail à mon père. J’apprends tout du monde dans lequel je vais devoir évoluer quelques mois plus tard. J’apprends à quel monde mon père appartient. En y repensant ce jour-là je suis tellement choqué, surpris que je les crois sans douter, tout cela semble si vrai, et en même temps totalement irréaliste. Bien sûr qu’il y a déjà eu des phénomènes magiques mais à chaque fois je pensais que je perdais la tête, que je débordais d’imagination, si j’avais pu me douter… La discussion est tellement riche, qu’elle dure jusqu’au petit matin, mes parents et moi-même épuisés partons nous coucher. Je ne connais alors que la moitié de ce qui m’attend, curieusement je n’ai pas peur, si je suis magique et qu’on m’envoie cette lettre, j’en suis capable, je travaillerai, je n’ai peut-être pas des prédispositions fulgurantes mais avec mon travail, ma motivation, je réussirai. Je me le jure. Cette nuit-là en fermant les yeux je sais que j’y arriverai, que je ferais tout pour et c’est le cœur battant la chamade que je m’endors.

…

Maintenant nous sommes 2 mois plus tard, si vous saviez le nombre de choses qui ont changées, j’ai dû annoncer à tous mes amis que non je n’allais pas continuer avec eux, que j’étais envoyé dans un pensionnat suite à une dispute avec mon père. D’ailleurs avec ce dernier il semble que l’on arrive enfin à s’entendre, c’est lui qui m’a vraiment aidé dans cette période, ma mère préférant ne pas aller sur le chemin de traverse, mon père a pris des congés, m’accompagnant ainsi dans toutes les boutiques. Il a été là quand ma baguette m’a choisi, quand j »’ai acheté mon premier livre, quand j’ai rencontré les gobelins de Gringotts, il m’a fait visiter Pré au Lard pour que je connaisse par avance les classiques sorciers comme le jus de citrouille. Ce nouveau monde me semble si vaste… Une fois toutes les fournitures achetées, il m’a parlé de poudlard, des cours, a lu avec moi les manuels, m’a montré des sortilèges que bien évidemment je n’ai pu reproduire. J’ai aussi pu apprendre certains nouveaux métiers, comme celui de mon père, qui travaille au ministère dans le département de contrôle et régulation des créatures magiques. J’ai ainsi appris que les dragons, vampires, existent. Quel changement !
Voilà ma vie a totalement changé et je ne sais pas encore trop comment m’adapter, mais il va bien falloir que je m’adapte puisque je me trouve à présent à Poudlard. Une porte immense s’ouvre et là je découvre la grande salle, le plafond, les tables, les élèves, et les professeurs… Doucement nous nous massons devant un grand siège, puis chacun son tour nous sommes appelés. Je vois ainsi les personnes que j’avais croisées dans le train se faire peu à peu répartir. Mes jambes flagellent, quand vient mon nom j’avance péniblement, avec la peur au ventre, je m’assois. A peine ai-je le temps de sentir le chapeau qui effleure à peine mes cheveux que je suis envoyé à Poufsouffle, heureux je rejoins les jaunes qui crient. Voilà donc la table ou je vais manger pendant plusieurs années. De suite je suis pris en charge, et oui chez les Poufsouffle la solidarité on connait ! Après manger nous partons nous coucher, je découvre avec bonheur un lit, qui n’attend plus que moi, après cette journée harassante, à peine ai-je posé ma tête sur l’oreiller que je dors. Etre un sorcier, ce n’est pas de tout repos.

…

Je suis désormais en cinquième année à Poudlard, et pour tout vous dire, être un sorcier, c’est la plus belle chose qui me soit arrivée. Depuis 5 ans j’étudie ardemment, des choses toujours plus intéressantes les unes que les autres. Bien qu’une dépasse l’entendement à mes yeux, les sortilèges. Dès le premier cours, malgré mon manque d’assurance une baguette entre les mains j’ai réussis quelques exercices simples, depuis je ne la quitte plus. Je suis passionné, il n’est pas rare de me trouver dans la bibliothèque cherchant quel sortilège existe, son origine, son concept, sa formule. Ce n’est pas tout, en Poufsouffle j’ai trouvé des gens qui me ressemblent. Bien sur tout le monde est différent, mais disons-le, la plupart de mes amis sont Poufsouffle, tous me connaissent et nous partageons souvent les mêmes idées de l’amitié, l’amour. A ce propos, au niveau amoureux j’ai grandis. J’ai eu plusieurs petites amies, toutes sur une durée longue, mais je n’arrive jamais à m’entendre à long terme avec elle, je suis tellement passionné par Poudlard, et le monde des sorciers en général que disons-le, les copines passent au second plan. Je préfère me concentrer sur mon travail et mes amis, à qui je sais que je peux faire confiance.

Me voilà diplômé ! Je vois dans le sourire de mon père qu’il est heureux, et pour ma mère c’est la fierté d’avoir un fils qui a réussi. J’ai désormais 22 ans et un avenir incertain. Je suis retourné chez mes parents, mon père me propose de me trouver un poste au ministère avec mes capacités cela n’est apparemment pas compliqué, mais je l’avoue, cela ne m’intéresse pas. Je rêve de voir le monde, visiter les autres civilisations. Bien sûr je n’ai pas oublié mon plus grand rêve qui est d’enseigner. Seulement à Poudlard la place n’est pas libre. Je décide donc de prendre mes clics et mes clacs pour la France. Ma mère ayant vécu en France petite, elle parle couramment le Français et me l’a appris. C’est ainsi que un matin, mon sac fait et après avoir dit au revoir à mes parents je quitte la grande Bretagne non sans une pointe de nostalgie pour la France. Là-bas je m’établis dans un joli village pittoresque sorcier. Grace à un livre de tourisme pour sorciers je visite ainsi toute l’histoire sorcière de France. Pendant des mois j’apprends les évènements qui ont traversés la France au fil des époques. Un soir alors que je lis un livre sur les grands sorciers français, une femme s’approche de moi. Nous discutons pendant des heures de magie, de nos expériences, puis plus la discussion s’intensifie, nous commençons à parler de nos vies et ainsi de suite. Nous décidons de nous revoir. J’apprends le lendemain qu’elle travaille à beauxbatons, elle travaille la bas en tant que prof d’histoire de la magie, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est venue me parler la veille. Ensuite tout se passe très vite, elle apprend que j’ai étudié à Poudlard et que mon rêve est d’enseigner. Tout s’enchaine, j’obtiens une entrevue avec la directrice, qui m’explique que les règles sont très strictes mais que si je m’y plie je suis engagé pour deux ans avec avant une pré-formation avec le professeur de sortilèges actuel qui veut visiter l’Amérique pendant deux ans pour revenir après. J’hésite un temps puis décide que deux ans ne sont qu’un léger moment de ma vie, j’accepte. Ainsi pendant deux ans je vais étudier à des élèves françaises les sortilèges.

Nous arrivons désormais à la fin de mon contrat ces deux ans m’ont enrichi et j’ai décidé de rentrer en Irlande. Mon père m’a dit qu’il a appris au ministère qu’un poste de professeur a Poudlard va se libérer, j’aimerais être pris mais il y a peu de chance, malgré tout je décide de rentrer, mes élèves vont bien sur me manquer, mais je dois avouer que toutes ces filles ça faisait trop, puisqu’elles sont tellement heureuse de voir un professeur jeune qu’elle vous saute dessus, chacune usant de ses charmes, mais disons-le, jamais au grand jamais je ne risquerais mon poste pour une élève, quelle idée !

…

Nous nous retrouvons 6 mois plus tard, j’ai quitté beauxbatons et la France. Je viens d’obtenir un poste à Poudlard, n’est-ce pas incroyable ? Professeur de sortilège ! Après avoir su, j’ai fêté mon nouveau poste au chaudron baveur comme il se doit. Ah mais c’est loin d’être la seule chose, à croire que ce jour-là j’ai avalé un chaudron de felix felicis, je suis aussi directeur de Poufsouffle, à ce que j’ai compris l’ancien professeur de sortilèges avait des problèmes de santé et préférait laisser son poste, il abandonnait du même coup le poste de directeur de la maison Poufsouffle. Non pas que ça me déplaise. Enfin je n’étais pas pressenti pour le poste, mais aucun des professeurs n’a voulu prendre la direction, pour moi un nouveau défi n’était que plus bénéfique, je me suis donc proposé. Je suis en essai évidemment, si les choses se passent mal je serais renvoyé, mais je sais qu’ici, dans ma seconde maison, je serais au meilleur de ma magie.

…

Cela fait 3 ans que j’enseigne à Poudlard, j’ai désormais 28 ans, avec des débuts sur les chapeaux de roue, tout s’est bien passé et je suis aujourd’hui considéré comme un bon professeur. Ce travail me donne toute la satisfaction dont j’avais besoin. Malgré tout il faut croire que mon poste pourtant important ne m’a pas suffi, puisque j’ai transgressé les règles, seulement si cela s’apprend, je ne devrais pas perdre des points à ma maison, je devrais abandonner toute chance de redevenir professeur et je serais brimé jusqu’à la fin de ma vie, mais je n’y peux rien. Quand ses yeux me regardent, mon cœur s’emballe, quand je sens son souffle sur ma peau, je trésaille. Je ne saurais vous dire comment cela est arrivé, je ne saurais comment oublier. Je ne veux juste rien oublier, ni effacer, bien qu’il le faudrait. Repartons il y a deux ans.
Je ne suis alors qu’un jeune professeur. Bien sûr dès qu’elle entre à mon premier cours je la remarque, dans sa robe de Serpentard. Elle n’est qu’en deuxième année mais déjà je remarque cette jolie demoiselle qui avait cet air suffisant qui ne lui allait pas du tout. Pendant un an elle reste mon élève, une élève plutôt douée d’ailleurs dans ma matière, il m’arrive de lui donner des points et de l’aider en cours. J’arrive totalement à me garder sous contrôle devant elle. Ainsi une année passe, je suis dans mon rôle de professeur à fond, et à ce moment-là je crois encore que rien ne pourra me dévier de mon but pédagogique. Quel idiot je fais…
Voilà désormais un an que j’enseigne, c’est désormais ma deuxième année, nous sommes le jour de la rentrée, tandis que les premières années se font répartir, je cherche des yeux à la table des Serpentard une blonde. Je la trouve finalement. Un sourire apparait sur mon visage puis je détourne les yeux puisque je la vois se retourner, regardant dans ma direction. Des mois se passent, comme l’année précédente, sans rien de nouveau, d’ailleurs pourquoi notre relation changerait-elle c’est juste mon élève. De plus je suis sûr que mes Poufsouffle sont tout aussi talentueux qu’elle et surement plus travailleur, c’est une Malefoy, pour elle tout doit lui tomber tout cuit dans la bouche.
Un jour ou je suis en classe et que la classe se finit tandis que tous les élèves se dépêchent d’aller manger, je la vois qui traine des pieds, elle a quitté cet air arrogant et semble soudain très fragile. J’attends que le dernier élève soit sorti, je m’approche et lui demande :
« - Allez-vous bien Mademoiselle Malefoy ? »
Elle lève la tête vers moi, ses yeux qui semblent humide et triste change en une seconde pour un regard froid et d’un ton acerbe elle m’envoie bouler.
Ce manège continua pendant des mois, bien que peu à peu je voyais son air arrogant disparaitre pour voir apparaitre un visage doux. Pendant des mois j’essayais de savoir ce qui la tourmentait. Conscience professionnelle évidemment. Qui est ce que j’espère tromper en écrivant ça ? Je savais pertinemment que je ne faisais pas ça que pour elle, mais aussi pour moi, pour pouvoir lui parler. La fin de l’année scolaire sonna, mais entre-temps elle avait cédé et m’avait tout raconté. A croire que la fin de l’année lui faisait penser que d’ici l’année prochaine j’aurais oublié qu’elle avait craqué, et ainsi elle pourrait rester la peste Malefoy toujours parfaite. Elle se trompait. Pendant les vacances, alors que je traine dans le chemin de traverse, je fais un arrêt au chaudron baveur et je la vois. Alors il n’en faut pas plus, mon esprit me dit de juste la saluer sans plus, tel un professeur, mais je ne peux m’empêcher d’aller la voir, de prendre de ses nouvelles. C’est ainsi que plusieurs jours de suite nous nous voyons, et un jour tout bascule, je devais avoir un peu trop bu, et elle devait être un peu trop triste ce qui permet à nos lèvres de se rencontrer. Bien sûr j’essaie de me raisonner, c’est une élève, mais rien n’y fait, j’aime tout en elle, sa façon de paraitre forte qu’importe ce qui lui arrive alors qu’au fond d’elle tout est au plus mal. J’aime sa façon de regarder d’en haut les gens alors qu’au fond d’elle, elle sait qu’elle les apprécie. J’aime sa façon de m’embrasser, de me regarder, de me parler.
Une année passe, une année ou nous nous retrouvons dans les cachots pendant quelques minutes, qui nous permettent de chaque jour se lever. Une année où je l’invite à chaque vacance à mon appartement de Londres. Bien qu’elle ne puisse que rarement venir. Une année de bonheur. Une année ou j’ai l’impression d’avoir trouvé la part qui me manquait. Pour autant je n’oublie pas mes cours, ni ma maison, je m’occupe encore des Poufsouffle, mais j’ai bien entendu des attentions particulières pour une Serpentard. Jusqu’au jour où… Tout bascule. La mort de l’élève de Serdaigle me sort de mon nuage, comment n’ai-je pas pu l’aider, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? A ce moment-là je m’appuie sur elle, je me sens si coupable, si mal, j’aurais dû la sauver, quitte à y laisser ma vie. Seulement il va arriver un autre évènement pendant les vacances suivant la mort de l’élève. Elle va être présentée à son futur fiancé et là, hélas, nous sortons de notre rêve éveillé, nous nous rendons compte que notre relation n’est pas possible, j’ai mes obligations de professeur, elle de Malefoy. Qui plus est je ne peux pas lui demander de rester avec moi, elle est jeune, elle a l’avenir devant elle, avec son ambition elle pourra aller où elle veut, faire ce dont elle a envie, je ne peux pas être égoïste et la garder avec moi, il faut qu’elle vole de ses propres ailes, que je la laisse partir. Je l’aime mais cela ne peut pas suffire, cela ne peut surement pas l’aider. Je ne suis pas un sang pur, je n’ai aucune place dans sa vie.

Alors tout deux sans vraiment en parler nous savons qu’il faut oublier, seulement je ne peux pas l’obliger à penser à moi, lui demander de se souvenir de moi, puisqu’elle a toute la vie devant elle. Alors je dois me résoudre à prononcer ce mot fatidique, ce mot qui va faire tout basculer, qui va me hanter. « Oubliettes » Je vois ses yeux se fermer, les larmes coulé, et alors que le sort la touche, je tourne le dos et part. Je passe ensuite le reste de mes vacances à penser à elle.
La rentrée approche, je vais devoir accepter de la revoir, avec le cœur battant à tout rompre sans savoir comment faire pour me contrôler. Mais c’est bien mieux.