Où étais-tu passée ? [Absinthe Castiel Sorîc]

WIZARDS GANG;

Où étais-tu passée ?

Ϟ PARTICIPANTS : Absinthe Castiel Sorîc & O. Gabriel Milles
Ϟ SAISON DURANT LAQUELLE SE DEROULE LE SUJET : Saison 1
Ϟ DATE A LAQUELLE SE DEROULE LE SUJET : Octobre 1998
Ϟ RESUME RAPIDE DU SUJET PREVU : Gabriel cherche Absinthe qui n'est pas venue à son rendez-vous mensuel...

Quatorze heures. Elle n’était toujours pas là. Ca l’inquiétait mais plus encore : il savait qu’elle ne viendrait plus. Ce n’était pas dans les habitudes de la jeune femme d’accuser un retard si important. Du moins, pas pour ce rendez-vous là. Gabriel s’imagina les pires scénarios. Il remballa le matériel qu’il avait préparé pour l’entrevu : désinfectant, coton, aiguille et fil, antalgique et seringue. L’infirmier rassembla tout cela dans un sac. Il n’avait nul besoin d’anti-inflammatoire pour sa protégée, le sang lycan d’Absinthe neutralisait naturellement quelques agents infectieux dangereux pour l’homme. Pour ce qui était des cicatrices, il ne pouvait malheureusement rien faire… Son paquetage bien organisé, il s’assura que tout était convenable dans l’infirmerie et prit la porte de sortie. Se retournant, il la verrouilla d’un coup de baguette, des petits plaisantins avaient une fois profité de son laxisme, dérobant quelques ingrédients dans sa réserve. Depuis, le garçon avait appris à prendre des précautions…

Son sac en bandoulière sur son épaule, Gabriel poussa un soupir. Chercher, c’était bien… Mais où chercher ? Certainement pas dans un endroit public. Hier soir, la pleine lune avait du transformer la douce Absinthe en un monstre touffu qui malheureusement pour elle possédait de grandes griffes et était incontrôlable. Cette nuit avait du laisser son corps dans un sale état… Et habituellement, elle venait le voir le lendemain matin pour qu’il s’occupe de ses blessures. Habituellement. Que s’était-il donc passé cette nuit-là, pour qu’elle manque à leur petit rituel ? Il n’aimait pas la savoir dans un sale état. Il n’aimait pas la laisser seule après l’expérience éprouvante qu’elle venait de vivre. Il entreprit de faire le tour du château, espérant une quelconque révélation ou un indice inespéré. C’est l’esprit perdu qu’il fut intercepté par la voix menaçante d’un des nombreux tableaux de l’école :

- Halte manant ! Pas un pas de plus !
- Pas à moi, Duc. Tu le sais bien.

L’homme de la tapisserie tapa du pied en vociférant quelques insultes d’une autre époque avant d’attiser l’attention de l’infirmier, jouant avec sa moustache :

- Le Duc voit tout…
- Dis-moi où elle est.
- Au troisième étage.

Oubliant de remercier son ami du château, Gabriel prit le chemin des escaliers. Le Duc était l’un de ces tableaux dont la langue tranchante avait goûté la répartie du jeune gryffondor et les fourberies de Gabriel ne furent pas pour lui déplaire. De temps à autre, le Duc avait aidé le garçon a échappé aux professeurs, oui, avoir un ami dans les murs de l’école donnait un avantage certain. L’une des nombreuses astuces du jeune homme pour laisser s’exprimer son don pour les âneries en tout genre.

Cette fois pourtant, il n’était nulle question de plaisanterie, ni de mauvais tour à jouer. Gabriel n’avait nullement l’intention de jouer, simplement le besoin de retrouver cette jeune fille égarée. Audit étage, il fouilla chaque pièce vide. Jusqu’à tomber sur la bonne. Elle était assise par terre, lui tournait le dos. Il entra et referma la porte derrière lui, avant d’insonoriser la pièce. Le secret d’Absinthe ne devait pas tomber dans d’éventuelles oreilles trainardes. S’approchant d’elle, il déposa son sac sur une table non loin avant de s’accroupir près d’elle.

- Absinthe… Où étais-tu passé ?

Déposant sa main sur l’épaule de la Poufsouffle, il devinait sous ses vêtements les marques de sa nuit agitée. Il allait devoir nettoyer tout cela avant que son état ne s’envenime. Il ne voulait pas la laisser ainsi mais surtout, il voulait comprendre pourquoi elle ne s’était pas présentée à leur rendez-vous mensuel. Voilà toute une matinée qu’il s’inquiétait pour elle.